Cette énergie renouvelable est un atout précieux dans la lutte contre le réchauffement climatique et contre la pollution. Le chauffage urbain au moyen de l’énergie géothermique est non seulement un élément positif sur le plan « écologique » pour la qualité de l’air mais aussi sur le plan « économique » pour les habitants concernés avec des tarifs inférieurs à celui du gaz.
Le réseau de chaleur géothermique de Fresnes a été créé en 1986 avec la réalisation d’un doublet géothermique (extraction et réinjection) (ZA de la Cerisaie).
En 2010, la SOciétéFREsnoise de GEothermie (SOFREGE) s’est vu confier la gestion et l’exploitation de l’ensemble (Nord et Sud) du réseau de chaleur géothermique de Fresnes via une concession de travaux publics d’une durée de 30 ans.
Depuis la prise de service de SOFREGE, la production a été améliorée avec la mise en place, en 2013, d’une pompe à chaleur et le forage d’un 3ème puits géothermique (réinjection) (ZA de la Cerisaie) en 2014 qui permettent une meilleure valorisation de la ressource souterraine ainsi que sa pérennisation.
Le réseau géothermique communal est aujourd’hui constitué de 13 kilomètres de canalisations sous voirie et de 91 sous-stations. Il livre annuellement environ 80.000 Mwh de chaleur urbain (chauffage et eau chaude sanitaire) correspondant aux besoins d’environ 9.000 logements ou équipements raccordés. Il dessert notamment plusieurs équipements publics ou bâtiments communaux et des immeubles d’habitation.
Avec un taux de 55% de chaleur assurée par une source d’énergie renouvelable, le recours à la géothermie limite la consommation d’énergies fossiles (gaz) et évite également les émissions de CO2 dans l’atmosphère (environ 10.000 tonnes par an).
Un projet de construction d’un nouveau doublet géothermique situé au 28 avenue du Parc des Sports est actuellement envisagé par la Ville qui prévoit notamment :
– la création d’une zone imperméabilisée de 878 m² permettant l’accès aux installations,
– la construction d’un local technique de 7,5 m de hauteur (R+2) et 350 m² d’emprise au sol.
Sur les éléments techniques du projet situé avenue du Parc des Sports et qui suscitent d’ailleurs des inquiétudes légitimes fortes chez les riverains concernés, nous avons, en revanche, une réserve de forme sur l’utilisation du terrain de 4.600 m2 choisi.
Les contraintes techniques du forage du nouveau puits de géothermie et la construction d’un bâtiment technique de 350 m2 aboutissent à réduire de 30% la couverture végétale et arborée qui s’était progressivement reconstituée (espaces reboisés naturellement) sur ce site depuis plusieurs années.
Après réalisation des travaux, le projet a pour conséquence de « réimperméabiliser » une surface totale d’environ 1.400 m2. C’est une contradiction forte avec la vocation d’intérêt général du projet (orientation écologique et économique).
Par ailleurs, même si le terrain choisi n’est pas directement situé dans le périmètre du parc des Aulnes au sens du PLU et n’impactera pas a priori les voies d’accès et les allées de circulation ; il lui est directement contigu. Le caractère « vert » de ce quartier sera donc réduit.
Nous nous engagerons en contrepartie à replanter de nouveaux arbres sur la partie d’espaces verts conservés (70% de la surface) et au-delà du périmètre concerné par ce projet.
